Les témoignages
Les témoignages grecs
Les Grecs nous ont laissé un important patrimoine de textes mythologiques où se développe une cosmogonie complexe. Leurs récits nous sont precieux au sens où ils semblent témoigner presque malgré eux. Ils nous ont fait parvenir ce que l’on croyait avant eux sont forcément partager ces croyances. Lorsque Platon nous parle de l’Atlantide, à aucun moment, il affirme y croire. Il se contente de rapporter un récit fait à Solon par un Égyptien. Cette objectivité est d’une importance capitale pour l’étude de l’existence des géants. Les Grecs semblent avoir entendu parler de la période de décadence des dieux. Ils rapportent des histoires complexes où foisonnent des batailles entre les Dieux et des géants, des titans, des cyclopes. Ainsi, à son retour de Troie, les Dieux décidèrent qu’Hercule les aiderait à se battre contre les géants car seul un mortel pouvait les vaincre.
Les géants étaient nés sur la Terre du sang d’Ouranos. Le plus célèbre était Antée, invulnérable tant qu’il restait en contact avec sa mère, la Terre. On ne pouvait le tuer qu’en le soulevant, exploit qu’Hercule accomplit facilement. Ce qu’il faut retenir de cette mythologie aussi riche que compliquée est que les hommes participèrent aux dernières luttes contre les géants et dieux, comme d’ailleurs les Toltèques l’avaient également rapporté. Notons aussi que la distinction que faisaient les Grecs entre les Dieux et les géants n’était pas très claire. Les Dieux ne sont-ils pas en fait des géants jugés bienfaisants par les hommes ? Ainsi Prométhée enseignait l’usage du feu tandis que les cyclopes sont à l’origine de la métallurgie. D’après les récits grecs, la Terre a connu diverses périodes, terminées chacune par de grandes catastrophes. Il a existé des géants, parfois bons comme Hercule ou Prométhée considérés comme des civilisateurs, des initiateurs ne pas souvent ces créatures de grande taille étaient jugées mauvaises. Par chance, ils se sont exterminés entre eux et les derniers ont été tués par les hommes. Les récits grecs, loin d’inffirmer les traditions bibliques ou amérindiennes, les complètent au contraire admirablement.
Lorsque cinq continents témoignent
L’histoire de l’Égypte représente peut-être l’énigme la plus insoluble de l’histoire de l’humanité. La civilisation égyptienne semble sortir du néant, sans aucun développement ultérieur. Bien au contraire, histoire égyptienne ne s’apparente qu’à une lente décadence. Les Égyptiens eux-mêmes ont toujours regardé en arrière et considéré leur première dynastie comme la grande période d’où toutes leurs connaissances leur étaient venues. Là aussi, on retrouve la mention de géants. Hérodote parle d’un géant Hercule qui aurait été un des premiers rois-dieux d’Égypte et qui n’avait rien à voir avec l’Hercule grec.
Certains textes Égyptiens affirment que les géants étaient en guerre contre les hommes et qu’ils émigrèrent en revêtant des formes d’animaux. Dans de nombreux mythes, les géants se réfugiaient dans les hauteurs lors des inondations et revenaient vers les plaines basses dans les périodes calmes. Ne peut-on pas supposer que le pharaon, imitateur des anciens dieux géant, faisait de même et que lorsqu’il n’y avait pas de montagne dans les environs, il en faisait construire une, à savoir une pyramide ? Les Thaïlandais anciens prétendaient que les hommes des premiers temps étaient d’une taille colossale. Les nordiques, quant à eux, croyaient que les premiers êtres de la création étaient grands comme des montagnes. La patrie de ses géants aurait été située vers la mythique Thulée.
Thor, le dieu du tonnerre, le fils aîné d’Odin et de la Terre, possédait un marteau, nommé Mjollnir qui ne ratait jamais son coup. Avec cette arme redoutable, il passait une grande partie de son temps à combattre les géants. Mjollnir a permis notamment aux Ases de se protéger de ces créatures démesurées. Un jour cependant, un géant le dérobe et jure de le rendre la seule condition qu’on lui permette d’épouser la déesse Freya. Thor et Loki, le dieu du Mal et de la ruse, prennent alors l’apparence de la déesse et de sa servante. Lorsque pour bénir l’union, en place Mjollnir dans le giron de Thor, ce dernier enlève son déguisement et massacre tous les géants. La mythologie nordique met très souvent en scène des géants qui apparaissent là aussi comme les ennemis des Dieux et qui semblent avoir eu des problèmes pour trouver des épouses. De la même manière qu’avec l’histoire de David et Goliath, les géants sont abattus par des armes de jet, que ce soit à l’aide d’une fronde ou d’un marteau qui revenait lui-même dans la main de son lanceur.
L’épopée sumériennes de Gilgamesh fait état d’être de grande taille et les mythes eskimos en parlent également : « en ces temps-là il y avait des géants sur la Terre. » Plus proche de nous, les chroniqueurs espagnols de la conquête du Pérou nous ont laissé des témoignages capitaux. Le dominicain Reginaldo de Lizarraga, qui vécut au Pérou de 1555 à 1599 et écrivit la descripçion y plobacion de las Indias, rapporte un mythe se rapportant à des êtres de stature incroyable. Cieza de Leon rapporte l’histoire d’une invasion de géants, recueillies auprès des indigènes de Santa Elena, Dans L’actuel Equateur : « de la mer arrivèrent sur des bateaux de balsa et de paille aussi grands que des vaisseaux des hommes si immenses qu’un homme ordinaire de bonne stature atteignait la hauteur de leurs genoux. [...] Comme ils n’avaient pas de femmes et que les indigènes voulaient pas d’ux à cause de leur taille, ils pratiquaient la sodomie entre eux, sans honte ni crainte de Dieu... Les Indiens affirment que Dieu leur infligea une punition appropriée à l’énormité de leur crime. Alors qu’ils étaient ensemble, sa donnant leurs pratiques homosexuelles, un terrible feu descendit du ciel avec un énorme bruit, et il en surgit un ange resplendissant, une épé acérée et brillante à la main. D’un seul coup, il les tua tous et le feu les consuma. » Nous retrouvons encore une fois, la suppression de la race géants par une intervention divine suite à une conduite jugée répréhensible. Nous pouvons faire remarquer que Platon expliquait également la catastrophe de l’Atlantide par des causes morales.
Les hommes étant devenus pervers les Dieux se mirent en colère et éliminèrent leur création : « ils tombèrent dans l’indécence -ils apparurent laids- et le Dieu des Dieux, Zeus, qui règne par les lois, compris quelles dispositions misérables prenait cette race, d’un caractère primitif si excellent. Il voulut leur appliquer un châtiment afin de les faire réfléchir et de les ramener à plus de modération. » Suivant ce raisonnement, doit-on voir dans les géants mentionnés dans le texte biblique ou autres récits mythologiques, les descendants ou survivants de la lointaine civilisation atlantéenne.
Concernant le Pérou, le missionnaire jésuite Pedro Lozano parlait de « géants à face de chiens et aux longues dans pointus. » rencontrés près de Cuzco. Antonio Pigafetta, historien du voyage de Magellan autour du monde (1934), donna une description d’un peuple gigantesque qu’il déclarait avoir vu de ses propres yeux en Patagonie : « un jour où nous nous y attendions le moins, un homme d’une stature gigantesque se présenta à nous... Il était si grand que nos têtes arrivaient à peine à sa ceinture. » Des indigènes du groupe de Malekula habitant les îles du Sud-Est de la Nouvelle-Guinée continuent à élever des mégalithes énormes en sculptant ces pierres en formes humaines. Ces monolithes sont taillés afin de représenter les ancêtres.
Ces ancêtres étaient donc à l’origine des géants. La majorité des récits mythiques évoquent des hommes de très haute stature, souvent en moeurs dissolus et qui furent anéantis par leurs créateurs. Les concordances entre les récits sont trop semblables pour qu’ils ne soient pas considérés uniquement comme des coïncidences. Tous ces textes renvoient à une histoire commune. Pourquoi cette quasi unanimité à décrire des êtres en chair et en os et d’une taille gigantesque s’ils n’avaient pas existé ?
Une civilisation originelle peuplé de géants ?
Les géants soulèvent une interrogations quant à leur histoire, leur antériorité et leur civilisation. En effet, faut-il voir dans les textes les mentionnant un fait isolé extraordinaire où le rédacteur, surpris, se trouve confronté à un homme de grande taille, bien supérieure à la normale, comme il peut en exister de nos jours ? Ou au contraire, ses géants décrits ne sont-ils que de rares descendants, des vestiges vivant en quelque sorte, d’une antique civilisation déjà disparue au moment où les rédacteurs de textes anciens les incorporaient à leurs récits ?
Dans le chapitre III de Baruch, la Bible nous donne un étonnant tableau d’une civilisation primitive : l’humanité aurait commencé par une race gigantesque extrêmement développée intellectuellement, artistiquement et psychiquement (ces géants originels auraient ainsi eu des pouvoirs sur les oiseaux les animaux). Dieu, en raison de leur mauvaise conduite, causa leur extermination et remplaça par les hommes actuels. Baruch décrit une civilisation mondiale très ancienne mais ne donne aucune indication sur le pays de ses premiers géants civilisés : « où sont-ils les chefs des nations, ce qui maîtrisaient des bêtes de la terre, ceux qui se jouaient des oiseaux du ciel, qui amassaient l’argent et l’or en quoi les hommes mettent leur confiance, et dont les possessions n’avaient point de limite, ceux qui travaillaient l’argent avec tant de soins que leurs oeuvres sont impénétrables ?
Ils ont disparu, descendu à l’Hades, et d’autres ont surgi à leur place ; de plus jeunes ont vu la lumière qui ont habité sur la terre ; mais la voie de la science, ils ne l’ont pas connue, ils n’ont pas compris ses sentiers. [...] Israël, combien grande est la demeure de Dieu, et qu’il est étendu le lieu de son domaine, grand et sans fin, élevé, sans mesure ! Là naquirent les géants fameux des origines, à la haute stature et connaissant la guerre. Ce n’est pas eux que Dieu choisit, il ne leur montra pas la voie de la science. Aussi ont-ils péri faute d’avoir la prudence, ils ont péri par leur folie. » Les géants de la Bible et des traditions sont-ils des descendants de cette race gigantesque primitive, éliminée, selon la tradition, par la colère de Dieu en raison de leur attitude infamante ?
Les témoignages rapportés par les traditions toltèques du Mexique apportent une confirmation inattendue aux éléments apportés par les textes bibliques. Les Toltèques sont encore mal connus de nos jours. Seuls quelques éléments ont été rapportés par les chroniqueurs de l’époque de la conquête espagnole. L’histoire des Toltèques écrites par Ixtlilxochitl, divise l’histoire du monde en plusieurs périodes appelés « Soleils » : la deuxième époque — le Soleil de la Terre — vit le monde peuplé de géants, les Quinametzins, qui disparurent presque entièrement parce que des tremblements de terre détruisirent la Terre.
Le Soleil du Vent fut la troisième époque, et les Olmèques et Xicalancas, races humaines, vécurent sur la Terre. Ils tuèrent les géants qui avaient survécu, fondèrent Chuchula et allèrent jusqu’à Tabasco. « Tout comme dans les récits de la bible, une civilisation peuplée de géants semble avoir dominé la Terre dans des temps très anciens. Anéantis à la suite d’un cataclysme, les quelques géants survivants furent massacrés par les humains mais ont laissé dans des récits mythologiques l’empreinte de leur existence de leur magnificence perdue.
Au moment où les mythologies ont été rédigées, les géants n’étaient déjà plus qu’un lointain souvenir mais l’élément remarquable et qu’il se retrouve dans l’histoire les cinq continents. Il faut-il en penser ? L’évidence laisserait supposer que la Terre, dans son histoire la plus reculée, a connu une civilisation de géant qui a subitement disparu pour avoir fâché les Dieux. Ce qui est indiscutable dans les mythologies qui ne sont parvenues, c’est qu’elles mettent en relief les mêmes caractéristiques en ce qui concerne ces géants.
Doit-on y voir un souvenir ancestral partagé par l’ensemble des civilisations ? Quelques questions restent encore en suspens. Qui était ces géants ? D’où venaient-ils ? Quelles étaient ces dieux courroucés qui semblent avoir regretté leur création, éliminant les géants pour les remplacer par le race d’hommes dont nous faisons partie ? Le moment de la destruction des géants correspond-il au déluge de Noé ou à la destruction de l’Atlantide comptée par Platon ? Autant de questions qui renvoient une histoire méconnue de l’humanité, une histoire qui reste encore découvrir en s’aidant des quelques indices disséminés dans les vieux textes.
Sources : Le monde de l’inconnu, n°278 / novembre 1999 , par Jean-Philippe CAMUS
Au sud de l'Amérique
RELATION DU PREMIER VOYAGE AUTOUR DU MONDE PAR MAGELLAN 1519-1522
"Partant de là jusqu'au quarante-neuvième degré et demi au ciel antarctique, parce que nous étions en hiver, nous entrâmes dans un port pour hiverner et nous demeurâmes là deux mois entiers sans jamais voir personne. Toutefois, un jour, sans que personne y pensât, nous vîmes un géant qui était sur le bord de la mer tout nu et il dansait et sautait et chantait. Notre Capitaine envoya vers lui un de ses hommes auquel il donna charge de chanter et danser comme l'autre pour le rassurer et lui montrer amitié, ce qu'il fit.
Et tout de suite l'homme du navire conduisit ce géant à une petite île où le Capitaine l'attendait. Quand il fut devant nous, il commença à s'étonner et à avoir peur, et il levait un doigt vers le haut, croyant que nous venions du ciel. Il était si grand que le plus grand de nous ne lui venait qu'à la ceinture. Il était vraiment bien bâti. [...].
Six jours après, nos gens allant couper du bois virent un autre géant au visage peint, qui avait à sa main un arc et des flèches; s'approchant de nos gens, il fit quelques attouchements sur sa tête et après sur son corps, puis en fit autant à nos gens [...].
Et pour terminer ces évocations de géants, voilà ce qu’en dit Edgar Cayce, considéré comme un des plus remarquables médiums de notre temps.
Avant la première destruction de l'Atlantide (…) en ce temps là, "il y avait des géants sur la terre, des hommes d'au moins trois ou quatre mètres, et bien proportionnés." (Edgar Cayce, lecture 364)
{Livre, Visions de l'Atlantide, Edgar Cayce, Ed. J'Ai Lu}
http://www.sondelespoir.org/makeArticle.asp?catID=760&id=57556